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Les acteurs

Ils sont à l'origine de la controverse sur les abeilles, car ce sont eux (dans les années 70 aux Etats-Unis et les années 90 en France) qui ont donné l'alerte après avoir enregistré des pertes anormales dans leurs ruchers. Ils sont considérés comme les acteurs principaux dans la lutte contre le déclin des abeilles. La France compte environ 70 000 apiculteurs dont 4% de professionnels (plus de 150 ruches). Au total, ces apiculteurs produisent aux alentours de 18 500 tonnes de miel par an.

Leurs revenus peuvent fluctuer en fonction du climat, des maladies, mais également du déclin actuel des abeilles.

Pour les aider, il existe un syndicat, l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF) qui permet de représenter une grande partie des apiculteurs.

Les apiculteurs
Les associations environnementales
Les agriculteurs biologiques

Dans un milieu agricole où l'industrie chimique permet d'améliorer le rendement et où les lois de marchés sont dictées par les grandes compagnies agroalimentaires, certains agriculteurs sont partagés entre deux idées opposées. D'un côté, pour subvenir à leurs besoins et gagner plus, ils ont besoin de produits phytosanitaires. De l'autre, ils ont besoin des abeilles pour la pollinisation de leurs cultures. Plusieurs profils  existent : l'agriculteur sans aucune considération pour les abeilles et utilisant des pesticides de manière intensive, l'agriculteur n'ayant pas forcément connaissance de toute l'étendue du problème, ou encore celui entretenant un dialogue volontaire avec les apiculteurs à proximité de ses parcelles.

Contrairement aux agriculteurs conventionnels, les agriculteurs "bio", sont opposés à l'utilisation de produits phytosanitaires de synthèse. Ils ne sont pas directement acteurs de cette controverse, mais peuvent, de manière indirecte, entrer en jeu.

La plupart de ces dernières regroupent des apiculteurs professionnels ou amateurs, des écologistes ou des personnes se sentant concernées par la "cause abeille" ou par la volonté de manger mieux, "plus propre". Pour ces associations, le déclin des abeilles témoigne de l’aberration des pesticides et qu'il est inconcevable de continuer à utiliser ces produits contribuant à la perte de biodiversité et à la destruction de l'environnement et de la santé humaine. 

Toutes les associations n'ont pas la même taille ni le même impact. Ainsi, l'association Terre d'abeilles, qui agit au niveau national, européen ou international, est l'une des plus impliquée. Il en existe néanmoins de nombreuses autres de moindre envergure.

Certaines associations plus généralistes accordent une partie de leur actions à défendre les abeilles, comme FNE (France Nature Environnement), Greenpeace ou, à une échelle plus locale, Bretagne vivante par exemple.

Dans la communauté scientifique, tous les experts n’ont pas la même notoriété, leurs publications n’ont donc pas la même médiatisation. Ce sont avant tout les résultats issus des organismes publics tel que l’INRA (Institut National pour la Recherche en Agronomie) ou le CNRS (Centre National pour la Recherche Scientifique) qui sont les plus médiatisés.

Il existe aussi des laboratoires privés, associés aux grandes firmes de produits phytosanitaires, dont les résultats ne sont en général pas rendus public mais interviennent dans les processus d’homologation des pesticides.

La recherche, bien qu’ayant pris beaucoup d’ampleur ces dernières années, échoue à donner des réponses précises au déclin des abeilles.

Les agriculteurs conventionnels
Les scientifiques
Les firmes de pesticides
Les instances gouvernementales
Les consommateurs

Les produits phytosanitaires sont créés et commercialisés par différentes entreprises. Quatre grands groupes mondiaux peuvent être cités : Bayer Crop Science (qui a récemment racheté le groupe Monsanto), BASF,  Dow Agro-Science et Syngenta. Ces firmes produisent 75% des pesticides vendus dans le monde et sont à l’origine de produits comme le Gaucho, le Round UP ou encore le Cruiser.

Ce nom regroupe différents organismes institutionnels ayant un rôle important dans cette controverse. Il y a donc ici les instances politiques, qui ont le pouvoir législatif, et les agences d'évaluation des risques qui vont fournir les rapports permettant aux instances politiques d'agir. Les deux groupes travaillent conjointement. En France, l’agence qui évalue les risques est l’Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du travail (ANSES). Elle a un rôle précis de récupération de la totalité des données et de synthèse sur les différents risques que représentent les pesticides sur les abeilles, par exemple. Les instances politiques françaises sont représentées par deux ministères qui sont le ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et des forêts et le ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer.

Les consommateurs sont globalement au centre de la controverse, dans la mesure où la plupart veulent des produits à moindre coût, et donc passant par l'utilisation de pesticides, tout en voulant préserver la nature et les abeilles. De plus, certains sont aussi consommateurs de miel, et donc en faveur des abeilles et de la pollinisation.

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